
Mon parcours n’a rien de classique. À l’origine, je viens du monde de la technique. J’ai étudié le dessin industriel, puis l’ingénierie. Pendant une dizaine d’années, j’ai évolué dans différents secteurs industriels. J’ai été formateur, chef de projet, puis chef de produit marketing. Très tôt, j’ai décroché un poste à l’étranger. Et très vite, je me suis rendu compte que ce n’était pas le bureau qui me motivait, mais le terrain. L’humain. Les échanges. Le mouvement.
J’ai eu la chance de travailler dans une douzaine de pays : Mexique, Espagne, Pologne, Tunisie, Colombie, Portugal, Chine, Hongrie, Autriche, Équateur… Ces missions m’ont profondément marqué. Elles ont nourri mon regard. Et elles ont fait naître autre chose.
En voyageant, j’ai commencé à photographier. D’abord en amateur passionné. Puis en curieux exigeant. Mon œil s’est affûté. J’ai quitté le mode “touriste compulsif” pour chercher des cadrages, des lumières, des détails. J’ai appris à composer, à raconter. Mes images sont devenues plus sensibles, plus construites.
J’ai compris que la photographie allait au-delà du souvenir. Elle permet de transmettre une émotion, de sublimer un lieu, de révéler une intention. Elle crée du lien. Elle fait émerger du sens. Elle devient mémoire.

Au fil du temps, l’appareil photo est devenu indispensable. Il ne me quitte plus.
Je me suis rendu compte que dans le monde de l’entreprise, la photo restait trop souvent reléguée à l’arrière-plan. Pourtant, l’image est essentielle. Elle communique plus vite que les mots. Elle transmet des valeurs, une expertise, une culture.
Trop d’entreprises la négligent. Trop de projets sont encore documentés à la va-vite, au smartphone. Cela m’a frappé. C’est là que j’ai vu ma place.
Petit à petit, j’ai compris que je voulais aller plus loin. Que ce rapport à l’image, à l’espace, à la lumière, était devenu central. J’ai quitté le monde industriel. Et j’ai choisi de devenir photographe professionnel à plein temps.
Aujourd’hui, je mets mon savoir-faire au service des architectes, des entreprises, des institutions. Je photographie ce qu’ils construisent. Ce qu’ils pensent. Et ce qu’ils veulent partager.