Gymnase Wickersheim

Mon approche repose toujours sur la clarté et la lisibilité des espaces. J’ai travaillé par séries : plans larges pour poser le contexte, points de fuite intérieurs pour révéler la structure, et détails choisis pour capter l’esprit du lieu. À l’extérieur, j’ai valorisé l’ancrage du bâtiment dans le site. La façade sud, aux teintes vives, tranche avec le paysage naturel. J’ai attendu la lumière idéale pour saisir cet effet contrasté, tout en préservant l’équilibre colorimétrique.

Photographier un équipement sportif comme le gymnase de Wickersheim demande rigueur, précision… et intuition. Dès la première visite, j’ai cherché à comprendre le rythme du lieu. Son orientation, ses volumes intérieurs, sa relation avec l’environnement rural. Le bâtiment, signé par l’agence Debene  (anciennement Dossmann Architecture), déploie des lignes sobres et une enveloppe légère. Mais c’est surtout la lumière qui m’a guidé dans ma composition.

À l’intérieur, la salle multisport offre une grande clarté grâce à un habile jeu de transparence et de matière. J’ai soigné les angles de vue pour traduire la sensation d’espace, tout en révélant les détails : trame de la charpente métallique, revêtement du sol, lignes tendues des équipements sportifs. La post-production a renforcé cette lecture : densification des textures, équilibrage des hautes lumières, respect des tonalités réelles.

En tant que photographe d’architecture Alsacien, mon rôle est de raconter un bâtiment. Sans artifice, mais avec sensibilité. Sur ce projet, chaque image devait restituer l’usage, la lumière et l’intention architecturale. C’est cette exigence que je porte dans chaque reportage. Donner à voir autrement. Offrir au regard un chemin dans l’espace construit. Et transmettre, en images, ce qui ne se dit pas toujours avec des mots.